Une ville close et fortifiée

La ville fut fondée par les romains après leur victoire sur les vénètes, en 56 avant Jésus-Christ. Les armées de Jules César, victorieuses conquirent toute l'Armorique.

Darioritum (premier nom de la ville) se déveploppe sur une colline (aujourd'hui le quartier Saint-Paterne). Dès le IIIème siècle un castrum est construit afin de protéger les habitants des menaces barbares.

Après la chute de l'empire romain au Vème siècle, Venetis remplace Darioritum. La ville antique est abandonnée et devient un faubourg. La ville médiévale se développe peu à peu à l'intérieur des fortifications. C'est à cette époque que Vannes devient un évêché (un des premiers de Bretagne).

Entre 1431 et 1364 les guerres de succession ruinent l'économie du duché de Bretagne. Deux familles se disputent le titre de Duc. Vannes est assiégée plusieurs fois. Jean IV, victorieux, fait construire le château de l'Hermine, et agrandit les fortifications, vers le quartier du port alors en pleine activité.

En 1532 François 1er, séjourne à Vannes pour préparer le traité d'union entre la Bretagne et la France.

A la fin du XVIIème siècle, l'exil des parlementaires Bretons, sur ordre de Louis XIV donne un nouvel essor à la ville. On construit de nombreux hôtels particuliers et la ville s'étend à l'extérieur de l'enceinte. C'est dans la seconde moitié du XIXème siècle que Vannes prend un autre visage. Un développement urbain important est engendré par l'arrivée du chemin de fer en 1862 et l'installation de deux régiments d'artillerie après la défaite de 1870. On inaugure aussi à cette époque l'hôtel de Ville, la préfecture et le tribunal. De nouvelles voies sont aménagées contournant les remparts.

Vannes a peu souffert de la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui cette ville de 56 000 habitants, valorise ses atouts touristiques grâce à une mise en valeur de ses vieux quartiers et à sa proximité du Golfe du Morbihan.

(Mes sources : Office de Tourisme de la ville de Vannes)

Avis aux lecteurs : Au moment du reportage (fin mars 2017), la promenade dans la ville de Vannes a été fortement perturbée par de très nombreux travaux de rénovation en cours dans tous les quartiers touristiques de la ville. Les prises de vues étaient difficles...

Par ailleurs, dans vieille ville, pourtant signalée comme ayant été aménagée en zonne pietonne, de nombreuses voitures y circulent encore (je ne parle pas de véhicules professionnels) ... 

 

 

Il faut compter une journée pour découvrir cette ville aux ruelles médiévales bordées de superbes maisons à colombages.

 

Maison de Vannes et sa femme

 

Sculptés à l'angle d'une maison à pans de bois du XVIème siècle, ces deux personnages de granit amputés de leurs mains étaient sans doute une ancienne enseigne. Ce couple souriant a été nommé ainsi à la fin du XIXème siècle. Plus haut sous la toiture une statue en bois de Saint François d'Assise.

L'enceinte médiévale

 

Percée dans le rempart au début du XIIème siècle et reconstruite au XVIIIème siècle, elle est encadrée depuis 1840 par des immeubles formant un hémicycle qui délimite la place Gambetta.

Sous la statue du Saint patron de la ville Saint Vincent Ferrier, le blason représente l'hermine, symbole de la Bretagne, couronnée de trois tours symbolisant la ville fortifiée et encadrée de deux lévriers offerts par les bretons au roi de France François 1er, lors de son passage à Vannes en 1532.

 

La tour du Connetable, c'est la plus haute tour de l'enceinte, ajoutée à celle-ci au XVème siècle, elle est à la fois une tour de défense et une tour résidentielle.

Son nom lui vient du Connétable Arthur de Richemont qui fut Duc de Bretagne de 1457 à 1458.

Tout le long des courtines, la partie haute des murs est aménagée avec des mâchicoulis.

 

Les lavoirs, restaurés en 2006 avaient été construits entre 1817 et 1821. Ils s'inscrivent dans le paysage le plus célèbre de Vannes. Les lavandières s'abritaient sous la galerie couverte pour rincer le linge dans la Marle.

La Marle (ou rivière de Vannes) est un fleuve côtier qui se jette dans le golfe du Morbihan à Vannes. Il s'agit de l'estuaire formé par les ruisseaux de Rohan, de Liziec et de Bilaire après leur confluence à l'étang au Duc dans la ville de Vannes. Entièrement canalisée, elle passe ensuite devant le jardin des remparts et se mêle aux eaux du golfe après la porte Saint-Vincent. Le chenal qu'elle forme ensuite constitue le port de plaisance de la ville.

 

Amputée d'une de ses tours à la fin du XIXème siècle, cette porte est la plus imposante porte médiévale de l'enceinte. Erigée entre le XIIIème et le XVème siècle, elle est surmontée d'un important corps de garde. On l'appelait la Porte Saint Patern avant de devenir un lieu d'enfermement à la fin du XVIIIème siècle, d'où son nom actuel.

En 1798, les deux tours vestiges de la demeure ducale sont détruites par Julien Lagorce, traiteur pâtissier, pour y implanter son hôtel où il tient un restaurant réputé sous le Consulat. L'établissement est fermé en 1803 et vendu à plusieurs reprises dans la première moitié du 19e siècle. Il est acquis par l'Etat en 1876 et l'Ecole d'Artillerie du XIe corps d'armée s’y installe. Le bâtiment subit des modifications : ajout de combles, réaménagements intérieurs. Au cours du 20e siècle, l'édifice toujours dénommé château de l’Hermine connaît diverses affectations pour des services administratifs. En 1976, il devient la propriété de la ville de Vannes.

De style néoclassique, l’édifice de plan allongé est construit sur un terrain en dénivellation : le niveau du sous-sol sur jardin étant contrebuté par une terrasse. L’élévation ordonnancée des façades est soulignée horizontalement par des bandeaux de pierre de taille marquant les niveaux ; le rythme vertical, accentué par l’individualisation des toitures, est dessiné par les pilastres à bossages limitant pavillons et corps central.

En attente de restauration et de nouvelles destinées des expositions temporaires occupent les espaces du rez-de-chaussée.

Cette porte fut édifiée à la fin du XIVème siècle lors de l'extension de l'enceinte vers le sud. Défendue par une tour, elle comporte deux passages, la porte charretière et celle pour les piétons. On fermait les portes grâce à des ponts-levis à flêches dont on peut voir encore les traces dans les murs. Le grand bâtiment qui domine les jardins fut construit vers 1780 sur les ruines du chateau médiéval édifié par Jean IV, duc de Bretagne à la fin du XIVème siècle. Il n'en a gardé que le nom : le chateau de l'Hermine. Cette grande demeure a servi de résidence privée, de trésorerie principale, d'école droit. Aujourd'hui, elle appartient à la ville et les salles du rez de chaussée abritent des expositions.

Le quartier Saint Patern

Ce quartier est le plus ancien de Vannes, situé à l'emplacemen de la ville fondée par les Romains au 1er siècle avant Jésus-Christ. La découverte de ce quartier est plutôt une flânerie dans les rues aux noms évocateurs des anciennes activités qui s'y pratiquaient : Rues du Four, de la Tannerie, de la Fontaine....

De nombreuses maisons à pans de bois évoquent encore le passé médiéval.

Au XIXème siècle, ce quartier populaire devient un lieu où viennent boire et s'amuser les militaires en garnison à Vannes. De nombreux bars et restaurants en font un quartier très animé le soir.

Deux édifices remarquables sont à décourvir :

La préfecture de Vannes. Inaugurée en 1865, ce bâtiment prestigieux est construit à l'emplacement d'un ancien couvent. un grand parc entoure cet édifice en forme de U. Sur le fronton, un bas relief montre deux personnages importants de l'histoire de la Bretagne : Nominoë et Alain Barbetorte, ainsi que l'aigle impérial et l'arrivée du chemin de fer à Vannes en 1862.

Dominant le quartier, elle porte le nom du premier évêque de Vannes. Saint Patern, qui vécût au Vème siècle. L'église a été construite au XVIIIème siècle. Avec la cathédrale Saint Pierre, c'est l'étape vannetaise du pélerinage du Tro Breiz) (tour de bretagne) encore pratiqué aujourd'hui. De nombreux retables décorent so intérieur.

La cathédrale Saint Pierre

Reconstruite à partir de la fin du XIIème siècle sur les bases de l'ancien édifice, elle monre une grande diversité de styles.

La tour clocher est la partie la plus ancienne (roman XIIIème siècle). La façade reconstruite au milieu du XIXème siècle est de type néo-gothique. A l'intérieur, la nef et le choeur sont du XVème siècle et c'est en 1536/1537 que l'on ajoute la chapelle du Saint Sacrement. Cette rotonde de style renaissance, abrite aujourd'hui le tombeau de Saint Vincent Ferrier, moine dominicain, né à Valence en Espagne, mort à Vannes en 1419, puis canonisé en 1456.